Déclaration de la CGT
Le PARE : inefficace et facteur de nouvelles exclusions
Trois ans et demi après la mise en place du PARE (plan d’aide au retour à l’emploi) et du PAP (plan d’aide personnalisé), le bilan affiché est plus que morose ! Contrairement aux objectifs annoncés lors de leur mise en place, le PARE et le PAP ont accéléré les inégalités, amplifié les critères de sélection selon lesquels certains chômeurs seraient jugés plus « employables » que d’autres.
Dans les faits, le PARE et le PAP n’ont fait qu’accentuer les phénomènes d’exclusion pour des milliers d’hommes et de femmes qui sont aujourd’hui privé d’accès au système d’indemnisation du chômage et du droit à la formation. Ainsi, alors que la France compte plus de 4 millions de demandeurs d’emploi, seulement 4 chômeurs sur 10 sont indemnisés.
Les nouvelles règles d’indemnisation ont réduit considérablement les droits des privés d’emploi : d’ici à janvier 2004, 850 000 personnes seront privées de toute indemnité. Les jeunes, comme les salariés âgés, sont les plus touchés par le chômage, les diplômés ne sont pas non plus épargnés.
Face à ce terrible constat, il est urgent de repenser les politiques d’emploi, la lutte contre la précarité et l’exclusion et de réfléchir à un véritable service public de l’emploi et de l’indemnisation.
La CGT a, une nouvelle fois, interpellé le patronat, les directions de l’UNEDIC, de l’ANPE, et de l’APEC afin que la question de l’emploi soit négociée dans toutes ses dimensions.
Le 8 octobre, date de la prochaine négociation avec le patronat sur les restructurations et les licenciements, la CGT proposera des initiatives d’actions sur l’emploi dans les entreprises et avec les chômeurs. L’exigence d’une véritable sécurité sociale professionnelle et de garanties collectives fortes permettant la mise en place d’un statut du travail salarié sera au cœur des revendications.
Montreuil, le 04 septembre 2003