Site d’information
de l’Union Départementale
des Syndicats CGT du CHER

Déclaration de la Commission exécutive Confédérale de la Cgt

AMPLIFIONS LES MOBILISATIONS
mercredi 25 mai 2005 par WEBMASTER site CGT UD du CHER

AMPLIFIONS LES MOBILISATIONS POUR DE NOUVELLES CONQUETES SOCIALES

Après les multiples actions du début d’année, en France et en Europe, le 16 mai a marqué une nouvelle étape de la mobilisation des salariés.

Le gouvernement n’a pas réussi à faire du lundi de Pentecôte une journée travaillée non payée pour tous ni à imposer cette fausse mesure de solidarité. Sa motivation essentielle consistait à créer une journée de travail gratuit des salariés pour le plus grand bénéfice des employeurs, dans une logique de remise en cause des acquis sociaux.

Les salariés actifs et retraités, et toutes les organisations syndicales ont rejeté cette mesure autoritaire, injuste, inefficace.

Cette loi d’allongement de la durée du travail doit être abrogée. Les journées travaillées doivent être payées et les retenues de grève du 16 mai 2005 remboursées.
La réponse aux besoins des personnes âgées et dépendantes est à rechercher dans de nouvelles ressources pour la protection sociale, dans la progression de l’emploi et l’amélioration des salaires et retraites. L’action doit se poursuivre pour que le gouvernement ouvre de réelles négociations.

Le 16 mai est un nouveau révélateur du divorce profond entre les aspirations des salariés, des chômeurs et retraités d’un côté, et les choix politiques, économiques et sociaux du gouvernement et l’offensive patronale de l’autre.

Les choix politiques réaffirmés par le Premier Ministre le 17 mai, comme les programmes des différents candidats à la présidence du Medef, qui visent tous la remise en cause du Code du Travail, ne laissent aucun doute, sur leur volonté commune de poursuivre une offensive qui provoque chômage, mal vivre et tensions sociales.

De puissantes mobilisations sont nécessaires pour combattre l’Europe libérale et gagner une Europe sociale.

Malgré le choix du gouvernement de confisquer les moyens publics d’expression et de popularisation au service d’une représentation partisane et tronquée du Traité constitutionnel, les salariés s’emparent du débat pour faire valoir leurs préoccupations et leurs attentes, notamment dans le domaine social.

Le gouvernement tente d’atténuer le mécontentement en repoussant plusieurs mesures à l’après référendum. Les employeurs ne sont pas en reste de cette stratégie dans leurs propres entreprises.

La Cgt, qui s’est prononcée pour le rejet du Traité constitutionnel, appelle les salariés à participer massivement au scrutin du 29 mai, à donner un prolongement à leurs luttes et à faire entendre leurs revendications.

Ils doivent se sentir totalement libres du contenu de leur vote. Il n’est pas vrai qu’un rejet du traité plongerait la France dans l’isolement ou le chaos. Déjà la directive Bolkestein sur les services et celles sur la durée du travail en Europe ont connu un début de modification en raison des mobilisations syndicales et de l’acuité du débat en France.

Les exigences de revalorisation des salaires, de créations d’emplois, de réduction de la durée du travail, d’amélioration de la protection sociale et des services publics sont au cœur des mobilisations qui s’enracinent dans les entreprises, les professions et les territoires et du fort soutien que l’opinion publique leur manifeste.

De ce fait, il y a à la fois plus de luttes, plus de succès dans une diversité de situations et de revendications. Elles montrent toutes que pour défendre leurs revendications, les salariés ont besoin d’être organisés dans la Cgt dans toutes les entreprises.

Il faut consacrer de nouveaux efforts à développer ces mobilisations. La mobilisation des chômeurs commencée le 3 mai, celle des chercheurs du 20 mai, la marche mondiale des femmes à Marseille les 28 et 29 mai y contribuent.

La Cgt fera en sorte que l’action unitaire prévue le 2 juin à la Sncf, celle pour l’emploi industriel le 9 juin, celle des retraités le même jour, contribuent fortement à une nouvelle dynamique sociale dès les premiers jours de juin.

Le rendez-vous du 10 juin avec le gouvernement et le patronat sur les salaires, la négociation du 21 juin sur la pénibilité du travail et le droit à la retraite anticipée, la journée internationale de lutte contre la pauvreté le 1er juillet, date à laquelle le Smic doit être revalorisé, constituent autant d’opportunités pour construire des solidarités d’intérêts entre les catégories de salariés de toutes générations et de tout statut d’emploi.

Affirmons à nouveau tous ensemble, dans les luttes, nos exigences de progrès social, de création d’emplois, de droits nouveaux et d’un nouveau statut du travail salarié.

L’urgence de nouvelles réponses sociales doit s’exprimer dans des mobilisations larges, unitaires, solidaires.

Quel que soit le contexte politique après le référendum du 29 mai, la Cgt mettra tout en œuvre avec les salariés pour faire entendre leurs revendications, les rassembler dans l’action et favoriser les convergences intersyndicales en France et en Europe.

Montreuil, le 19 mai 2005


Accueil du site | Contact | Plan du site | | Statistiques du site | Visiteurs : 10225 / 1238773

Suivre la vie du site fr  Suivre la vie du site ACTUALITES   ?

Site réalisé avec SPIP 3.2.11 + AHUNTSIC

Creative Commons License