Site d’information
de l’Union Départementale
des Syndicats CGT du CHER

A PROPOS des ELECTIONS REGIONALES

Déclaration de la Confédération CGT
jeudi 26 février 2004 par WEBMASTER site CGT UD du CHER

La Cgt estime de sa responsabilité syndicale d’exprimer en toute circonstance les revendications des salariés et les propositions qui sont les siennes sur tout le champ social et économique.

LES ELECTIONS REGIONALES, UN MOMENT IMPORTANT DE L’EXPRESSION DEMOCRATIQUE

La Cgt n’est pas impliquée dans la compétition électorale, mais elle est un acteur lucide et engagé vis-à-vis de débats et d’échéances politiques qui ont des conséquences sur les rapports sociaux.

Les élections régionales des 21 et 28 mars prochains représentent un enjeu important pour les salariés. Avec la décentralisation, les régions se sont vues confier un rôle accru d’intervention sur leur territoire, notamment en matière d’activité économique, d’infrastructures de transport et de formation professionnelle et les départements un certain nombre de transferts de compétences en matière sociale.

A cet échelon régional, la Cgt revendique de nouveaux outils d’interventions et de contrôle pour les salariés et leurs représentants. La mise en place de fonds régionaux pour le développement et l’emploi, la possibilité de contrôler l’utilisation des fonds publics versés aux entreprises au nom de l’emploi, un droit de regard sur les filières d’activités professionnelles mises en place et leur évolution sont autant de moyens participant au développement de l’emploi qualifié en région.

Pour ce faire, le dialogue social doit se voir reconnu toute sa place et les organisations syndicales bénéficier de moyens leur permettant d’assumer leur rôle de défense et de représentation des salariés au niveau régional, départemental et dans les bassins d’emploi.

Toutes ces exigences s’opposent frontalement au projet gouvernemental qui vise la mise en concurrence et l’affaiblissement des services publics.

Les licenciements se multiplient, les chômeurs subissent la baisse ou la suppression de leurs allocations, le pouvoir d’achat des salariés se réduit. Les réformes à venir en matière d’emploi ou de sécurité sociale ne sont envisagées qu’avec de nouveaux sacrifices pour les salariés, le droit de grève est attaqué, de nouvelles privatisations engagées. Le gouvernement reprend pour l’essentiel le programme du Medef.

L’heure est à la mobilisation pour imposer une autre répartition des richesses et d’autres choix favorables à l’emploi et au pouvoir d’achat, au développement de la protection sociale et des services publics, à la conquête de nouveaux droits, notamment celui d’une sécurité sociale professionnelle et d’un nouveau statut du travail salarié. C’est le sens des actions proposées par la Cgt avec d’autres organisations suivant les secteurs dans les premiers jours de mars, et les 2 et 3 avril avec les syndicats d’Europe.

Il est donc hors de question que la campagne électorale soit l’occasion d’une trêve sociale.

Les orientations proposées dans le débat électoral peuvent être, soit un obstacle, soit un point d’appui pour les luttes et leurs enjeux. La Cgt y est très attentive.

Mais l’enjeu se situe également à un autre niveau. C’est la première consultation politique nationale depuis les élections présidentielles et législatives du printemps 2002.

Depuis, J. Chirac et son gouvernement ont agi comme si leur programme avait été largement plébiscité, ignorant ainsi le contexte exceptionnel créé par le choc du 21 avril 2002. L’absence de prise en compte et de réponses aux préoccupations des salariés, l’insécurité sociale qui ne fait que grandir, nourrissent la perte de confiance qui s’est installée au cœur de la crise de la vie publique. Beaucoup de responsables ne semblent pas encore en avoir pris la mesure.

La Cgt sait bien que le Front National compte, une nouvelle fois, à l’occasion des élections régionales, utiliser la situation sociale difficile et la détresse de nombreux citoyens et salariés pour asseoir son influence et sa présence dans les institutions.

Il est de notre responsabilité syndicale de combattre une force politique qui cultive la peur, le racisme, la xénophobie, et qui cherche à manipuler les désarrois sociaux. La Cgt engage une campagne d’explications auprès des salariés pour leur démontrer à quel point le programme de l’extrême droite est opposé aux intérêts des salariés.

Les syndicats ne peuvent se désintéresser de cette crise qui touche dangereusement notre société. Tous doivent s’interroger sur leurs responsabilités et les conséquences d’une division qui gêne le syndicalisme pour qu’il soit une force d’espoirs et de propositions alternatives, capable de peser sur les choix politiques, économiques et sociaux, et les stratégies des entreprises. Un syndicalisme plus fort, plus uni, capable de contester, de revendiquer mais aussi d’avancer des propositions pour négocier et de gagner en s’appuyant sur une véritable démocratie sociale, font partie des conditions pour sortir de l’impasse actuelle.

Les salariés expriment le souhait d’une véritable transformation de la politique prenant en compte leurs préoccupations apportant des réponses concrètes et permettant une véritable citoyenneté.

C’est en participant massivement au scrutin des 21 et 28 mars, en barrant la route au Front National, et en accompagnant cet acte citoyen par des actions revendicatives puissantes et déterminées pour le progrès social que les salariés feront le mieux entendre et comprendre cette exigence. C’est ce à quoi les appelle la Cgt.

Montreuil, le 25 Février 2004


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