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Communiqué du syndicat CGT des Fonderies de St-SATUR

vendredi 2 avril 2004 par WEBMASTER site CGT UD du CHER

Le syndicat CGT FASS communique

L’usine FASS de Saint-Satur a récemment fait parler d’elle suite à la découverte d’un taux de légionelle supérieur à la normale dans une tour de refroidissement.

Pour le syndicat CGT de l’entreprise, cet accident aurait pu être évité si la direction du groupe avait mené une politique à long terme pour moderniser l’outil de production or depuis plus de 20 ans, rien n’a été fait ou presque, les bénéfices ayant été accaparés par les actionnaires pour gonfler leurs dividendes.

Sur proposition du syndicat CGT, le comité d’entreprise avait demandé il y a quelques mois la réalisation d’une expertise des comptes de l’entreprise. Au vu du rapport rendu par l’expert, les représentants CGT au comité d’entreprise ont proposé au vote l’avis suivant qui a été approuvé à l’unanimité lors de la séance du 25 avril 2004 :

" Au vu du rapport de l’expert sur l’exercice comptable 2002 présenté au comité d’entreprise, les représentants du personnel constatent que la situation de la FASS est préoccupante du fait surtout que le groupe CF2M est financièrement au bord du déséquilibre.

L’endettement financier est énorme :

  • Les banques contribuent 2 fois plus que les actionnaires au fonctionnement de l’entreprise alors qu’en règle général l’apport financier pour le fonctionnement d’une entreprise est réparti à part égale entre actionnaires et banques.
  • L’endettement financier du groupe est à ce point important qu’il est amené à réclamer de l’aide publique pour financer les travaux de rénovation de la tour de refroidissement dont le coût n’est pourtant que de 70 000 €
  • Le groupe CF2M a une dette envers la FASS de 2,8 millions €.

Cette situation n’est pas le résultat de la fatalité mais les conséquences de choix de gestion des actionnaires :

  • lorsque les entreprises du groupe réalisaient des bénéfices, la moitié de ceux-ci voir les trois quarts allaient dans la poche des actionnaires. Même en 2001 alors que les bénéfices étaient déjà nuls, des dividendes ont été versés aux actionnaires en prenant sur les réserves.
  • De ce fait, comme nous l’avions déjà dénoncé à plusieurs reprises, très peu ou pas d’investissements ont été réalisés pour moderniser le parc machines, réduire les rebuts, améliorer l’organisation et l’efficacité du travail, bref réduire les coûts et être plus compétitifs.
  • Le train de vie élevé des dirigeants et un siège luxueux ont aggravé les difficultés.
  • Achat de filiales en Pologne et au Maroc qui déjà coûteuses au départ, aggravent les difficultés dans la mesure où elles aussi ont des résultats négatifs.

Cette politique de non investissement a au contraire généré la non profitabilité de certaines unités de production, entraîné la perte de certains clients et la fermeture d’une filiale.

Pour tenter de sortir de cette situation financière difficile, le groupe a renégocié le rééchelonnement de sa dette auprès des banques. Ce rééchelonnement a été accordé au prix d’un plan drastique :

  • économies d’exploitation de tous ordres,
  • économies de personnel,
  • arrêt de tout investissement.

Contrairement aux objectifs affichés, ces économies notamment en personnel et en investissement ne font qu’aggraver la situation.

Plutôt que de réduire les effectifs, la FASS a besoin de renouveler son personnel afin de perpétuer son savoir faire.

Il est impératif que les actionnaires, après avoir empoché des bénéfices durant de longues années sans se soucier de l’avenir, investissent dans la modernisation des filiales du groupe et donc dans la Fass.

Les représentants du personnel demandent la réalisation d’une étude pour :

  • inventorier la modernisation nécessaire secteur par secteur,
  • améliorer l’organisation du travail afin de réduire les à-coups

Les représentant du personnel proposent de faire appel à l’ARACT (Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail)

Cet organisme financé sur des fonds publics propose aux entreprises des interventions courtes et gratuites dans 4 domaines :

  • santé au travail,
  • organisation du travail,
  • compétence, emploi
  • innovation technologique.

Afin de réduire les coûts du siège luxueux, les représentants du personnel proposent la délocalisation de celui-ci dans une des usines du groupe en France.

Les besoins en investissements sont énormes mais les difficultés financières du groupe, résultat de l’égoïsme des actionnaires rend ces investissements difficiles à réaliser.

C’est pourquoi il est impératif de mettre sur pied un plan à court, moyen et long terme.

C’est une question de vie ou de mort de notre entreprise. "

 

Saint-Satur le 2 avril 2004


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